Peurs profondes, et bien cachées

Publié le 27 mai 2021

L’ouverture à vivre son plein potentiel se positionne de plus en plus dans l’énergie du moment. En période de pandémie, l’introspection est favorisée. Plusieurs se découvrent aujourd’hui une perception nouvelle de la vie, avec un goût nouveau pour vivre pleinement et en toute sérénité. Ce qui s’installe tout doucement demande de tous et chacun d’être dans l’éveil, dans l’écoute véritable de soi. Pour changer il faut avoir d’abord conscience de ce qui clochait par le passé.

 

Dans cette écoute, les peurs sont souvent les dernières à se révéler. Et pourtant, elles jouent un grand rôle dans notre part d’ombre. C’est que la peur se camoufle en prenant bien des formes différentes. Elles n’ont rien à voir avec nos phobies ou nos craintes identifiées et nommées haut et fort. Les peurs qui nous paralysent se cachent souvent là où se trouvent les racines de nos blessures émotionnelles. Elles nous empêchent trop souvent d’accéder à ce que nous désirons le plus ardemment.


J’avais oublié à quel point la peur peut paralyser. Pour m’aider à comprendre, mon équipe Lumineuse m’a fait vivre une expérience formative. En pleine nuit, alors que je dormais bien au chaud, en sécurité et confortable, je me suis éveillée terrassée par la peur. J’AVAIS PEUR. Et pourtant, je me savais en sécurité. Mon être tout entier me disait que tout allait bien. Mais ma tête s’emballait à créer cette peur, à la nourrir et à l’amplifier. Je me sentais clouée au lit, paralysée par cette peur irrationnelle et infondée. Il n’y avait pas d’énergie négative dans la pièce, outre celle que mon esprit générait. Et plus je donnais de l’importance à cette peur, plus elle grandissait.

C’était surréel. Mon être, qui se savait en sécurité, n’espérait que retrouver le sommeil alors que ma tête continuait à amplifier cette peur. Peur de rien. Peur de personne. Peur, tout simplement. Puis d’un seul coup, je me suis rendormie. Au réveil, mes premières pensées furent: Merci Dieu. J’étais dans l’immense gratitude d’avoir vécu cette démonstration de la force paralysante que peut avoir une peur qui prend naissance dans notre esprit et choisi d’occuper toute la place, bien malgré nous.

Accueillir ses peurs est dans l’air du temps. Prendre le temps de s’écouter, d’accepter sa vulnérabilité, de nommer ses déceptions et ses chagrins permet d’ouvrir la porte à la découverte de ses peurs profondes. La peur d’être rejeté, incompris, jugé, la peur de ne pas être assez bon, de ne pas être suffisant, la peur de l’échec et celle du succès également. Ces peurs qui façonnent nos comportements et nous portent à adopter des mécanismes subtils d’auto-défense tel que l’auto-sabotage, dans la critique tout comme dans l’action.

S’engager dans ce passage de l’ombre à la Lumière, par la prise de conscience des peurs qui nous habitent, c’est paver la voie au changement. C’est accepter de vivre autrement, libre des attaches du passé. C’est choisir de se libérer. Plus léger, nous pouvons tourner un regard rempli d’espoir vers l’avenir. L’espoir de la mise en place d’une nouvelle façon de faire, de ressentir, d’Être. En toute connaissance de cause, nous pouvons laisser tomber nos boucliers afin de faciliter l’accueil de l’abondance tant méritée. Nous nous faisons ainsi la promesse de vivre plus heureux, plus aimés, comblés.